Le Directeur Général d’Eneo face à la presse ce 26 Août 2019 en mi-journée au BRGM

« Ma sympathie pour les habitants de Yaoundé… Le Poste est en marche …on a commencé à réalimenter les quartiers»

Le DG explique aussi le plan d’action post incident.

« Je vais d’abord renouveler ma sympathie et ma solidarité  pour les habitants de Yaoundé qui ont subi un désagrément extraordinaire.  Ils ont passé des semaines dans des difficultés, donc vraiment toute notre sympathie pour cette population.

La 2ème chose que je voudrais souligner est que l’ampleur des travaux est quelque chose d’exceptionnel. Je  félicite les équipes qui ont pu faire ces travaux sans incidents, sans blessés et sans incident sur le réseau. Il est tout à fait important que les opérations se déroulent dans la sécurité ; sécurité des hommes, sécurité des équipements.  Et que par la course aux délais, aux prescriptions,  on arrive à des accidents ou alors qu’on fasse des réparations qu’on devra recommencer.

Je pense pue tout s’est passé assez rapidement et dans les règles de l’art. Donc je félicite  à nouveau les équipes pour le travail qui a été fait.

On peut avoir une idée de quand est ce que le courant sera effectivement rétabli ?

Aujourd’hui les transformateurs sont en service, donc le poste est en marche. On va maintenant reprendre les charges, c’est-à-dire qu’on va remettre le réseau dans son état d’avant l’incident. Vous savez bien qu’on a dû modifier le réseau pour prendre les charges (l’énergie)  ailleurs pour réalimenter les populations reliées à ce poste.  Dès aujourd’hui, c’est pas à pas qu’on remet  le réseau en place. Ça prendra 48h, 72h pour que le réseau soit complètement mis en place. Aujourd’hui,  il y a le 1ertransformateur qui est en route. En matinée, il débitait déjà vers les ménages  les une capacité de  16 MW.  En fin de journée,  je crois que ça va monter à 20, 30 MW sur ce transformateur-là, peut-être plus, peut-être 40. Ensuite,  le 2è transformateur qu’on va  mettre en essai tout à l’heure pourra aussi commencer à alimenter les quartiers.

Revenons sur la situation des travaux, à quel niveau sont-ils ?

Hier on était à 94-95%. Ce taux,  à l’heure actuelle,  a évolué. Ce que je disais tout à l’heure, le 1er transformateur est en route et  on est en train de reconfigurer le réseau pour reconnecter progressivement les zones impactées.  Le 2ème transformateur sera mis en marche aujourd’hui. Nous estimons au maximum 72 heures pour que tout le monde soit réalimenté à partir de ce poste.

Mais ce que je précise c’est que ce n’est pas la fin des travaux pour optimiser l’alimentation. Avant cet incident,  il y avait des problèmes sur le réseau de Yaoundé. Nous allons nous atteler à travailler sur le réseau de Yaoundé. Des choses simples. On va mettre un certain nombre de poteaux bétons. On va changer un certain nombre de câbles, changer un certain nombre d’appareils de coupure (dispositifs permettant de réduire la surface impactée en cas d’incident sur le réseau de distribution)  et surtout on va essayer d’équilibrer les charges entre les différents postes existants. Ca va prendre du temps, de l’effort et aussi des moyens financiers.

Parlant globalement de la sécurisation des réseaux et notamment des postes, quelle est la garantie qu’on a aujourd’hui pour que de tels incidents ne se reproduisent plus ?

On ne va pas parler de garantie ici. Je voudrais dire à tout le monde que le travail n’est pas fini. Ce qu’on a fait aujourd’hui,  c’est une installation provisoire qui fonctionne. Vous avez pu constater comment les câbles sont passés et comment les choses sont mises en place.  Le poste doit être reconstruit sur le plan du génie civil et sur le plan électrique pour être aux normes internationales. Ça va nous prendre entre 3 et 6 mois pour être construire un poste complètement moderne.

Ensuite,  il faudrait reconfigurer le réseau, réajuster, prendre les charges ici et là, et puis aussi il faudrait qu’on travaille sur le réseau de distribution pour s’assurer que les transformateurs dans les quartiers ici et là ne brulent pas et que ce soit associé à ce poste.  Tout ce travail doit être fait. Maintenant les garantis… tout le monde a toujours besoin de garantis, mais le risque zéro n’existe pas en technique. Ce qu’on va faire,  c’est refaire l’inspection de tous nos postes et vois dans quelle situation ils sont, faire un état des lieux et essayer de les mettre aux normes. Evidemment, c’est le résultat de l’état des lieux de tous les postes au Cameroun qui va nous permettre de savoir exactement ce qu’il faut faire.